La première figure marquante de la famille est Gérard Woitrin aux alentours de 1685. La première trace de la famille Woitrin (sous cette orthographe) étant clairement visible à partir du 17è siècle.
Gérard WOITRIN (1685-1762) (Wétrain, Wetrin, Wétraind, Woetrin, Woitrind, Woitrens, Wettren, Wétrins, Woietren) propriétaire d’immeubles sur la place de Saint-Gérard, dont une demeure à l’enseigne « Le mouton blanc », ainsi que diverses terres en ce lieu. Echevin (dès 1682) puis mayeur (de 1688 à 1702) des Hautes-Cours de Saint-Gérard.
Marié à Hélène DELTHOUR (1686-1734) et de ce premier lit naquit 8 enfants
Ensuite lors d’un second mariage avec Marie-Catherine ISTASSE (1705-1791), naquirent encore 4 enfants.
Claude WOITRIN (1713-1779), deuxième fils de Gérard Woitrin était maître serrurier et propriétaire d’une forge à Yvoir, sergent de ce lieu, et propriétaire de diverses maisons. Claude Woitrin voit le jour dans une famille honorable. Dès l’âge de 17 ans, ses parents le préparent à devenir maître serrurier et propriétaire de la forge. Il faut entendre par serrurier, l’ensemble de la production en fer forgé liée à la notion de clôture (grilles, garde-corps, rampes etc. …) Il effectuera différents stages, notamment à Yvoir au chevet de sa mère malade. En 1734, il perd sa mère à laquelle il semble très attaché, mais il y rencontra également celle qu’il épousera malgré le non-consentement de son père. Car la famille paternelle de Anne Pierrard jouit d’une réputation peu flatteuse.
Marié à Anne PIERARD (1713-1769) et eurent 8 enfants, 4 fils et 4 filles.
Claude Woitrin et son épouse eurent un avenir plutôt sombre. Vers 1753, plusieurs membres de la famille Pierard ainsi que Claude Woitrin sont présumés s’être déguisés en récollets et avoir lestés de paisibles passants. Un pénible procès commence. Malgré le flou incontestable, la sentence est prononcée : Claude Woitrin est banni à perpétuité des terres de Sa Majesté. Il doit dès lors quitter le comté de Namur.
Il refait sa vie à Malonne, propriétaire à cet endroit d’une forge. On y trouve encore des traces. Claude Woitrin surmonte la porte d’entrée de sa demeure d’un cartouche, toujours visible aujourd’hui et portant « C.W. 1763 ». Lors de son décès, sa descendance nombreuse alliée à la bourgeoisie rurale puis namuroise, sans que la sentence dont il avait fait l’objet n’ai porté de préjudice à l’établissement de ses enfants.
Henri-Joseph WOITRIN (1753-1813), troisième enfant de Claude Woitrin était marchand de fer et propriétaire d’immeubles à Malonne.
Marié à Marie-Marguerite PHILIPPART (1739-1804) eurent 7 enfants.
Figure emblématique de la famille, Jacques-Joseph WOITRIN (1778-1834), était le sixième enfant du couple. Négociant-serrurier-taillandier et propriétaire rue Notre-Dame à Namur d’une demeure composée de deux maisons (photo) appelée la maison du rempart « ad aquam ».
Marié à Marie-Josèphe-Ghislaine ERGO (1785-1867) eurent 2 enfants.
Marie-Thérèse-Guilline WOITRIN (1811-1850) avec son mari, propriétaire à Namur d’une demeure à usage d’hôtel connu sous le nom de « Rocher de Cancale ».
Théodore-Ghislain WOITRIN (1817-1885), négociant serrurier-taillandier puis opticien rue du Pont à Namur, propriétaire d’une fabrique de chandelles et de tamis dans la maison paternelle rue Notre-Dame.
Marié à Marie-Catherine-Joséphine BRUSKIN (1812-1892) eurent 12 enfants.
On retrouve dans les archives des annonces publicitaire sur la Maison Woitrin-Bruskin précisant un « assortiment complet de lunettes, pince-nez, lorgnons etc. …, et dépositaire des verres en cristal de Bohème qui ont la propriété de conserver et d’adoucir le vue ». Chrétien convaincu, Théodore Woitrin figure parmi les membres fondateurs de l’Association d’hommes pour l’adoration du Très Saint-Sacrement fondé en 1867.
Troisième de la fratrie, Antoine dit Aloys WOITRIN, imprimeur dès 1860 en association avec son frère Jules, éditeur et propriétaire de la Librairie eucharistique de Namur, rue du Pont puis conjointement Grand-Place et place Pied-du-Château à Namur. (cfr rubrique suivante)