Antoine et Louise Woitrin

Jean-Baptiste (Antoine) Woitrin,

né le 6 septembre 1885 à Namur et décédé le 22 février 1968 à Namur à l’âge de 82 ans 
Marié le 4 mai 1907 à Tournai avec Louise Clerbaux, née le 6 janvier 1881 à Tournai et décédée le 24 février 1955 à Namur à l’âge de 74 ans

Dans la lignée des Woitrin, Antoine est celui qui a marqué incontestablement le plus la famille Woitrin.

Laissant l’imprimerie familiale à son frère, Antoine se lance, à vingt ans, dans un négoce de denrées coloniales, alors qu’un an plus tard, il se marie avec Louise Clerbaux.

Travailleur infatigable, son activité ne peut que laisser admiratif : non seulement il développe sans cesse ses affaires commerciales malgré les difficultés d’approvisionnement et de transport pendant la première guerre mondiale, et un incendie lors de la seconde, mais encore il s’investit totalement dans la politique locale, surveille les travaux de construction de son hôtel particulier et des entrepôts à Namur, puis, plus tard d’une villa à Dave-sur-Meuse. Il fonde une belle famille de huit enfants, régénérant un nom au bord de l’extinction.

En quelques d’années, la Maison Woitrin, une des entreprises namuroises florissantes de son époque, associée aux enseignes « Lido » et « Aligro », occupe en 1960 environ 70 ouvriers et employés avec un siège à Tournai et un bureau d’achat à Anvers.

Les entreprises comportent également un département « vins et liqueurs » comprenant une centaine d’appellations. Une distillerie permet aussi de fabriquer du genièvre de qualité sous le nom de « Vieux Namur ».

Père de famille nombreuse, catholique convaincu, Antoine Woitrin figue parmi les fondateurs, dès 1919, de la Ligue des familles nombreuses à Namur.

Président du Foyer namurois et président régional de la Petite Propriété terrienne, Antoine Woitrin est un véritable moteur de la politique familiale communale, et notamment du logement.

Toutes ces activités menées de front ne l’empêchent toutefois pas de s’engager corps et âme dans la vie politique de sa cité. Il devient échevin des Finances en avril 1933.

Il participe aux travaux importants qui marquent Namur au cours des années 30, tels que : la création de la rue des Carmes et des Croissiers, mais aussi du contrat liant la ville au casino. Sans négliger les villages avoisinants pour lesquels il développa notamment les réseaux d’autobus.

Extrait du Parchemin – 66ème année – Mars-Avril 2001
Extrait du Parchemin – 66ème année – Mars-Avril 2001
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